05 mai 2008. Fermer les yeux et imaginer ! Les derniers kilomètres du marathon serpentent dans la ville, baignés dans la musique de Strauss diffusée par des haut-parleurs. La lumière du soleil joue avec les frondaisons verts-tendres des arbres qui bordent le « Ring ». Les derniers hectomètres sont parcourus dans un couloir humain qui vous accompagne jusqu'à l’Heldentor (La porte des héros). Vous franchisez l’arc de triomphe à cinq arches, vous pénétrez dans la Heldenplatz (La place des héros) où la statue de l'archiduc Charles d'Autriche salue votre arrivée sous les clameurs chaleureuses des passants et des accompagnants. De tous mes marathons, c’est l’arrivée qui a porté au plus proche du bord des yeux mes larmes…
Malgré les trois mauvaises nuits qui ont précédé le Marathon, le temps est honorable avec 3h58, le classement est plus flatteur : 3267 sur les plus de 24 000, et 333 ième dans ma catégorie. Aux moments difficiles, j’ai senti que j’étais porté, encouragé…par la caresse d’une plume…
L’autre moment phare de ce séjour à Vienne, c’est la visite d’une des maisons où vécu Mozart. Son logement, au premier étage, est un vrai appartement de maitre avec quatre grandes pièces, deux petits salons et une cuisine. On image sa vie, le bureau où il a écrit des œuvres majeures. On tremble devant ses partitions manuscrites, où le génie transparait à chaque portée. On pleure devant la vision de cette répétition dans le salon avec Haydn et son père des magnifiques quatuors pour deux violons, violoncelle et alto. Et ces mots de Haydn qui retentissent : « Je dois vous le dire devant Dieu, et comme un honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne et de nom ».
On rit à cette lettre de Wolfgang à sa sœur :
« Il est grand temps que je t'écrive, si je veux que ma lettre te trouve encore vestale ! [...] Accepte, tiré du compartiment poétique de ma cervelle, le petit avertissement que voici :
“Tu vas apprendre, dans le mariage, bien des choses qui étaient pour toi une demi-énigme.Tu vas bientôt savoir, par expérience, Comment Eve, jadis, a dû s'y prendre pour mettre ensuite Caïn au monde. Cependant sœur, ces devoirs du mariage, tu les rempliras volontiers de bon cœur ; car crois-moi, ils ne sont pas pénibles., mais chaque chose a deux faces : si le mariage apporte beaucoup de joie, il apporte aussi des soucis, aussi, si ton mari te fait grise mine, sans que tu croies le mériter, in jour de méchante humeur, pense : ce n'est là que boutade d’homme ! Et dis : mon maitre, que ta volonté se fasse, le jour, mais la mienne, la nuit ! »
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